IL SUFFIT D'UN TRAIN POUR PLEURER

 

 

Création 2013

 

 

Spectacle à partir de 13 ans - Durée : 1h

 

C’est l’histoire d’une jeune femme qui voudrait avoir une fin tragique, mais qui n’y arrive même pas.
C’est l’histoire d’une jeune femme avec un rêve d’absolu.
Elle se cherche dans un verre de plus, dans un paumé de plus, dans un train encore.
Elle a raté sa mort puisqu’elle a plus de 27 ans.
Elle trouve que ses excès n’ont même pas le parfum du soufre.
Elle prolonge son adolescence, sa révolte, en sachant que c’est un peu pathétique. Mais comment se résoudre à une petite vie rangée quand on est fasciné par les Sex Pistols, Jim Morrison et Joy Division.
Par ces vies d’étoiles filantes.
Pendant une heure, elle dialogue avec ses idoles dépravées et magnifiques, avec la musique, le Rock, avec l’alcool, avec ses amours ratées d’avance.

 

Elle a pour seule compagnie un écran vidéo, miroir de ses pensées, de ses songes, camarade de jeu qui, parfois
lui pose une question, parfois la propulse dans un bar, une boîte de nuit, dans un train encore.
Ce sont des ombres qui conversent avec elle. C’est à des ombres qu’elle s’adresse. Et le spectateur rentre par la
petite porte dérobée de son crâne et se retrouve au beau milieu d’une forêt de points d’interrogation.
Qu’est-ce que c’est que cette vie ?
Doit-on souffrir pour être vivant, comme on se pince jusqu’au sang pour sentir qu’on est bien là ?
L’alcool est-il le meilleur ami de l’homme ? Et de la femme ?
Et vous qu’est-ce que vous faîtes là ?
Et si on se parlait un peu ?


C'est un texte sur la création personnelle du grand mythe amoureux, comment se construire un rêve pour s'amuser à le détruire ensuite, le plus lentement possible, avec le plus de précision possible, comme une torture masochiste… Et nous, filles, pauvres filles, comme disent ceux qui considèrent leur foyer comme une richesse, quels moyens avons-nous pour éviter de tomber dans le marécage nauséeux de la dépendance amoureuse ?
Et si par malheur on y tombe, comment en sortir ?
C'est un texte sur la musique aussi, sur le Rock'n'Roll, sur les vieux rockeurs qui donnent toujours l'impression d'être saouls ou drogués alors qu'il ne s'agit en réalité que de leur fond de commerce. La grande escroquerie du Rock'n'Roll, pour reprendre le titre d'un album des Sex Pistols. Et ma volonté farouche d'y croire malgré tout.
C'est un texte sur tout ce à quoi j'ai arrêté de croire, mais qui résiste encore dans un coin de ma tête, et qui se réveille parfois, donne un petit coup de lame dans mon cerveau et retourne moisir avec mes envies oubliées.
C'est un texte sur un garçon que j'ai croisé une nuit dans une rue.

 

Mise en scène : Marion Guerrero
Texte et interprétation : Fani Carenco
Création Sonore : Luc Guillot

Création Lumière : Rémi Lamotte 

Création Vidéo : Melisande Boissière et Thibault Lamy


Production Compagnie Théâtre Petit Comme un Caillou

Coproduction Bonlieu Scène Nationale.